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Luc Beauséjour au clavecin. "gavotte en sol majeur" de BACH
HELENE REIMANN (1893-1987)
Née en Silésie, Hélène Reimann fut mariée et eut sept enfants. Internée à plusieurs reprises, elle échappa aux nazis en se réfugiant chez une de ses filles.
Plus tard elle dut être internée à Bayreuth. C’est là qu’elle commença son oeuvre. La plupart de ses premiers dessins furent détruits par le personnel alors qu’elle tentait de les dissimuler sous son oreiller ou sous ses draps, jusqu'au jour où le Pr. Boëker prit la direction de l'hôpital et interdit désormais de rien jeter.
Elle avait, elle-même, expliqué au Pr. Boëker qu'elle devait sauvegarder dans sa mémoire ce qu'elle ne pouvait plus voir du monde extérieur, ainsi dressait-elle, pour ne pas perdre le fil avec son passé, l'inventaire implacable de tout ce qui avait fait partie de sa vie et consacrait-elle ses énergies à dessiner tout ce qui lui revenait à l’esprit.
Pour Hélène Reimann, il n'est question que de se remémorer la forme d'une jupe, d'une chaussure ou d'un fauteuil, de les avoir à vu au point de ne pas même penser à mettre en scène le corps que revêt la robe ou le pied habillé par la chaussure.
Bavardage ininterrompu, comme il est écrit dans son dossier médical, obsédante litanie qu’elle prolonge de feuille en feuille avec ici, un meuble piégé dans des perspectives angulaires, là une fleur ouverte sur son pistil, plus loin un mannequin sans tête, un pantalon sur des talons aiguilles ou encore un profil, le sien sans doute, avec son chignon impeccable.
Sa production est considérable ; dépouillée, sévère à l’extrême, elle est généralement traitée en noir et blanc.
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